« Parasite », ou la palme d’or de la confusion !
Pour ceux qui ne le
savent pas, « Parasite » film de Bong Joon-ho, a
obtenu la palme d’or lors du festival de cannes 2019. Ce qui devait
être un film excellent s’est transformé en véritable cacophonie.
Un film qui met en place
une intrigue simple « Un des enfants de la famille pauvre se
voit offrir la possibilité d’aller donner des cours d’anglais à
une jeune fille dans les beaux quartiers » se transforme pour
en devenir incompréhensible. La critique sociale est présente du
début à la fin, le pauvre manipule le riche pour obtenir ce dont il
a besoin, le riche profite du pauvre parce qu’il le peut… On
ressent cette dualité Pauvre VS Riche dans les dialogues, la mise en
scène, les personnages… C’est la marque de fabrique du
scénariste, les plans sont posés larges, souvent en parallèle pour
que nous, spectateurs, puissions comprendre les messages qu’il
souhaite faire passer.
Mais malgré une mise en
scène pointue, j’ai eu beaucoup de mal à rentrer dans le film.
J’ai trouvé ça assez confus. Les personnages évolués de manière
surprenantes, les situations évoluées de manière surprenante (vous
ne voyez rien venir), le ressenti que j’avais pour les personnages
est très bizarre… c’est un film qui m’a mis mal à l’aise.
Aller le voir en VOSTFR n’a probablement pas aidé. Il y avait des
situations drôles qui devaient être là pour désamorcer mais qui
ne fonctionnaient pas avec les sous-titres.
Est-ce-que c’est un
film que je retournerai voir ? Non.
Est-ce-que je vous
conseille d’aller le voir ? Oui, en français ! Je pense
que vous devriez vous faire votre propre avis.
Hello tout le monde !
5 / 10
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Hello tout le monde !
Je suis à mon tour allée voir Parasite, la Palme d’Or de
Cannes, au cinéma, en Vostfr comme Léane ! C’était pour ma part mon tout premier film coréen :
je n’en avais entendu que du bien mais je ne connaissais pas du tout ce genre
de films, je me suis fiée entièrement au synopsis qui m’avait pas mal
interpellée.
Alors pour rester sur ma première (et seule pour l’instant)
appréciation du genre coréen : j’ai trouvé le film très beau à regarder et
très stylisé ! Ce sentiment passe par plusieurs éléments, les très belles
couleurs et les très beaux plans par exemple. Mais ce qui m’a surtout impressionnée,
c’est l’intrigue extrêmement bien ficelée : absolument rien n’est laissé
au hasard, chaque réplique et chaque élément jouent un rôle (que ce soit un
rôle critique, ou un rôle narratif) ; pour ceux qui sont familier de la « Loi
du Fusil » de Tchekhov, on est en plein dedans ! Je pense notamment à
l’une des premières scènes du film, avec le produit pour exterminer les
cafards, qui ne m’avait pas interpellée sur le coup mais qui, avec du recul,
fait grandement sens ! Et enfin, peut-être surtout : le rythme était
très bien maitrisé dans ce film ! Il y a un jeu sur les attentes du
spectateur qui est à la fois déroutant et jouissif : des risers alors qu’il
ne va rien se passer, au contraire des moments « thriller »
introduits très calmement… Je reviendrai sur l’utilisation du rythme plus tard
dans cette chronique, mais pour moi c’est l’un des meilleurs points de ce film !
Mais vous vous en doutez, ce qui m’a surtout ravie dans Parasite, c’est bien sûr sa critique
sociale incroyable et très fine ! Toute la force de cette critique réside
d’ailleurs dans cette finesse, il n’y a pas d’effet « bourrin », au
contraire : le film se veut très descriptif, les projets de réalisation n’interviennent pas
dans la trame narrative (on ne voit pas les ficelles quoi), la réalisation fait
beaucoup confiance au spectateur pour émettre son propre jugement, et ça sonnait
donc très juste je trouve. Les évocations des distinctions sociales sont d’ailleurs
toujours très subtiles et discrètes : on parle « d’odeur différente »,
de « culotte bon marché », de « ligne à ne pas franchir »…
Ce qui donne au film une dimension très réaliste
Concernant le fond de cette critique sociale justement,
comme vous l’avez vu dans le synopsis, on a affaire à une famille pauvre qui se
comporte de manière vraiment immorale voire odieuse auprès de la famille riche
pour qui elle travaille, mais on les excuse rapidement quand on prend en compte
leur contexte de vie ; et c’est donc en même temps très dur de voir la
réalité qui les rattrape et leurs espoirs déçus… Ce n’est pas un spoil que de vous
révéler qu’il n’y a pas d’happy end à
ce film : ça ne pouvait pas en être autrement.
Bref, Bong Joon-Ho met le doigt sur les dysfonctionnements
d’une société qu’il connaît bien, et la critique avec cynisme !
Cependant, précisons que ce film est aussi très drôle !
Et pourtant vous finissez par me connaître : je suis difficile en termes d’humour
dans les films, une blague peut vite tomber à plat avec moi. Mais ici, j’ai
trouvé les ressorts humoristiques très bien maitrisés : encore une fois c’est
une histoire de rythme, mais aussi de jeu des acteurs qui est excellent !!
D’autant que ce n’était pas gagné : ce n’est pas facile de faire rire dans
un film qui est un mélange de tragédie/thriller/critique sociale… Et non
seulement ils ont bien réussi à gérer les changements de registres sans à-coups,
mais en plus les comic reliefs
étaient les bienvenus et étaient très bien amenés ! J’ai été très impressionnée !
Mais du coup, la question que je me suis posée en terminant
cette chronique, c’est : pourquoi Parasite est un thriller ? Parce
que finalement, je vous ai parlé de film de genre, de tragédie, de comique, de
satire sociale… Pour l’instant, aucune trace des frissons promis !
Bon, eh bien tout de même, ce film mérite son étiquette « thriller »
par l’événement horrible qui s’y déroule et par l’ambiance instaurée pour le
préparer : je ne vais pas vous en dire davantage, mais tout ça m’a bien
tiré quelques sursauts ! Mais même la critique sociale tragique, l’engrenage
infernal dans lequel sont pris les personnages, instaure une grande part de
peur et de malaise, qui participe à toute l’ambiance froide du film. Et cerise
sur le gâteau : la maison ! Parasite
réinvente en effet le genre « Fiction de Maison » avec beaucoup
de style: la maison des Park représente l’interdit, le secret, la cachette, le
désir, la menace, l’espace de liberté… Elle est un véritable symbole du
thriller qui a été très bien utilisé !
Bref, vous l’aurez compris, j’ai été totalement conquise par
Parasite, que j’aimerais d’ailleurs beaucoup revoir pour en saisir toutes les
nuances ! Ça m’a également donné envie de m’intéresser davantage aux thrillers
coréens que je ne connais pas pour l’instant, mais qui à mon avis vont m’occuper
pendant plusieurs soirées d’été ! :p
10/10
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