Hello !
Je suis ravie de vous retrouver aujourd'hui pour vous parler du dernier roman de Victor Dixen ! Je l'attendais avec impatience, j'ai même bien failli le demandé à la Masse critique de Babelio pour finalement me raisonner et patienter pour l'avoir avec tous les petites surprises de la Mille et un livres box de juin sur Victor Dixen.
J'ai choisi de lire ce roman, en plus, dans le cadre de la lecture-thème de Bee-bliothèque, le petit club de lecture numérique que nous avons crée ce mois-ci, pour le thème Croisières dans les îles !
Vous ne savez pas à quel point j'avais hâte de le lire sachant que l'auteur m'avait parlé du côté philosophique du roman et les autres lecteurs qui le lisaient déjà ! Vous le savez si vous nous suivez sur le blog depuis un moment, j'adore la plume et l'univers de Victor Dixen notamment au travers de Phobos que nous avons adoré Gabrielle et moi et dévoré à chaque tome ou Animale qui illustrait la plume de l'auteur dans un autre genre.
Après Phobos, j'avais très hâte de découvrir le nouvel univers de l'auteur et je n'ai franchement pas été déçue. Bien que l'intrigue en elle même ne soit pas aussi édulcoré que l'était Phobos, et qu'on retrouve cet engouement de l 'auteur pour mettre une bande de jeunes dans une situation difficile xD, l'univers est tout de même extrêmement riche, j'ai beaucoup aimé la société développée par l'auteur autour de la place des robots et êtres humains dont le travail a été remplacé par ces machines presque infaillibles. Les personnages sont assez intéressants, j'ai beaucoup aimé Faune et Roxanne, les personnages de Victor Dixen ne sont jamais lisses et c'est ce que j'aime dans ses ouvrages. Je me suis finalement assez attaché à ce personnage hors normes, tombée dans la délinquance après une vie difficile mais qui garde au fond d'elle les ressources pour rebondir et la force pour s'en sortir.
J'ai trouvé ça assez intéressant que l'histoire se déroule en France et que l'enjeu de l'avenir des jeunes lycéens soit le BAC, un examen qui traverse a priori les âges malgré les réformes et qui ne vous servira à rien à par vous faire entrer dans une école supérieure, ce qui est absolument nécessaire à Roxanne si elle ne veut pas finir délinquante avec un casier, dans les bas-fonds de Bois-Joli.
La philosophie, sujet incontournable du bac, prend d'ailleurs une place très intéressante dans ce roman. La philosophie des grands auteurs classiques est toujours intéressante à étudier et c'est d'autant plus ludique quand c'est fait dans une fiction d'autant que certains de ses auteurs ou créateurs étaient des visionnaires en matières d'intelligence artificielle.
Je ne lis pas souvent de roman centré sur les IA et les robots mais c'est toujours sympa de sortir de sa zone de confiance. Le gros point fort de ce roman est que je ne me suis JA-MAIS ennuyée, j'ai vraiment dévoré ce roman d'une traite, je n'attendais qu'une chose: ma pause midi et ma soirée lecture xD
Comme d'habitude, le style de l'auteur est toujours aussi agréable à lire et fluide. La mise en page du roman est juste géniale ! Les pages noires, les ondes d'encéphalogrammes qui ponctuent certaines parties du récit, le must !
9 / 10
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Bonjour à tous !
Je vous retrouve enfin aujourd’hui pour la chronique du
dernier livre de Victor Dixen, que Priscila m’a prêté il y a bien 2/3 mois de
cela ! Cogito me faisait en
effet de l’œil, déjà parce que j’avais adoré la saga Phobos du même auteur, mais aussi parce que la couverture était
sublime, et enfin parce que l’avis très positif de Priscila me donnait envie de
me lancer. J’ai trouvé finalement cette lecture intéressante, mais avec tout de
même beaucoup trop de défauts qu’on peut difficilement laisser passer…
Ce qui m’a le plus gênée dans cette lecture a été son
style : paradoxalement, Cogito
est aussi facile que difficile à lire… Une fois dedans, j’engloutissais les
pages sans voir l’heure passer ; mais une fois le livre refermé je n’y
touchais plus pendant des semaines, n’ayant en souvenir que ses
lourdeurs !
L’histoire commence déjà avec une intro très cliché, je dois
malheureusement dire qu’on aurait pu cocher toutes les cases du bingo de la
pire entrée en matière : écriture à la première personne qui amène le
personnage principal à faire son autoportrait du bulbe du cheveux à la peau
morte du petit orteil ; écriture à la première personne qui amène aussi le
personnage à décrire absolument TOUT son environnement quotidien de manière
très peu naturelle (ça aurait été pertinent si le personnage venait d’arriver
dans la ville, mais là…) ; faux suspens quant au destin du personnage principal ;
etc… Bref, c’est LOURD.
Et l’intrigue de manière générale a été plutôt prévisible,
d’une part concernant les schèmes de narration (ça ressemble beaucoup à ce que
l’auteur a fait dans Phobos), mais
aussi concernant le dénouement de l’intrigue (c’est bon, on les a compris les
sous-entendus de Sinbad auxquels personne ne croit…).
D’ailleurs, venons-en pour finir aux multiples redondances
inutiles qui ont terminé de m’achever : OUI on a compris pour la pupille
dilatée de Roxanne (qui encore une fois, ressemble étrangement à l’histoire de Salamandre
de Léo dans Phobos), OUI on a compris
pour l’autofiction, OUI on a compris que Roxanne a le sang chaud… C’est fou
quoi, l’auteur ne s’est pas fait relire avant d’être publié ? Personne ne
lui a dit que, c’est bon, 452 références à l’aspect « chienne
enragée » de Roxanne, c’était trop ?
Quelque chose m’a aussi pas mal gênée au niveau du contenu
de l’intrigue cette fois-ci : le fait que Victor Dixen ait cherché ici à
« faire philosophique »… Alors c’est peut-être un biais de
compréhension vu que je baigne dedans depuis plusieurs années, mais quand
l’auteur se met à faire du name dropping
avec des citations des Descartes ou Rousseau, je trouve ça au mieux peu
pertinent, au pire franchement ridicule.
Sa manière de présenter la philosophie comme étant surtout
de l’Histoire de la philosophie, avec de grands noms dont on devrait
s’inspirer, déjà me dérange, ça fait un peu « argument d’autorité ».
Mais surtout, là en l’occurrence pour le déroulement de l’intrigue, les liens
avec la philosophie étaient assez tirés par les cheveux, et parfois même mal
maitrisés… Par exemple, si on veut parler de la conscience chez Descartes, le Discours de la Méthode n’est clairement
pas le meilleur choix. Et aussi, parce que ça m’a fait sortir de mes
gonds : il faut arrêter d’inventer des citations !!! Descartes n’a
JAMAIS écrit « cogito ergo sum » !!! Voilà, fallait que ça sorte
xD
Mais malgré tout ça, si ça peut donner envie à certaines
personnes de s’intéresser à la philosophie, pourquoi pas !
Et j’en arrive à mon point final, parce que tout de même,
tout n’est pas à jeter, loin de là : je trouve que ce qui sauve tout dans
ce roman, c’est, un peu comme dans Phobos,
la pertinence des thèmes abordés (et bien abordés, qui plus est). D’ailleurs
c’est assez drôle de remarquer que c’est quand l’auteur cherche le moins à se
la jouer « philosophique », qu’il commence à être vraiment intéressant !
Ses réflexions sur le manque de sens dans l’enseignement de la philosophie, sur
la distinction Nature/Culture, etc, donnent vraiment matière à réfléchir !
Comme quoi, faire de la philosophie, ce n’est pas balancer des passages de
textes anciens à tout va :)
Les illustrations sont par ailleurs un très bon complément,
nous permettant de bien nous immerger dans l’histoire, et de bien en comprendre
les tenants et aboutissants !
Bref, que retirer finalement de tout cela ? Cogito aborde des thématiques vraiment
très intéressantes, même si cela est parfois fait de manière maladroite quand
l’auteur chercher à « faire philosophique ». L’histoire se lit
facilement, mais il y a des lourdeurs de style difficiles à excuser. Ce n’est
pas le meilleur roman de Dixen, de toute évidence, mais il peut faire une bonne
lecture de transition !
5.5/10
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