jeudi 9 août 2018

Au Bonheur des dames - Emile Zola


Bonjour à tous !
On se retrouve aujourd’hui pour la chronique de mon 3ème Zola : c’est un de mes romanciers préférés, même si je n’avais lu jusqu’alors que Germinal et Thérèse Raquin (que j’avais adorés !). Je possédais depuis un moment déjà Au Bonheur des dames dans ma bibliothèque, et c’est Priscila qui m’a choisi ce livre à lire pour le mois de juillet, ce que j’ai accepté avec grand plaisir ! Sans surprises, ce fut une très bonne et très rapide lecture !

Zola nous plonge dans le Paris de la fin du 19ème siècle, et nous montre la modernité à l’œuvre : l’arrivée des grands magasins (les ancêtres des centres commerciaux), mettant à l’épreuve les petits magasins spécialisés (chapeliers, couturiers, bottiers…). J’ai été ravie d’en apprendre davantage sur cet aspect de l’histoire auquel on s’intéresse peu, d’autant que je savais que Zola avait fait beaucoup de recherches avant d’écrire son roman ! C’est de plus un sujet qui me touche particulièrement, puisque je m’intéresse de plus en plus à tout ce qui concerne la surconsommation, et ce roman en fait justement la genèse : le début du prêt-à-porter qui permet d’avoir tout, tout de suite ; le début des achats plaisirs et non plus de simple nécessité ; la règle du client roi ; le début du capitalisme ; la vision de la femme de Mouret (le propriétaire du magasin) comme de la simple coquetterie à exploiter… Vous connaissez la chanson ^^

Concernant l’écriture, j’ai bien aimé le point de vue authentique et sans jugements de Zola. Ça sent le vrai, on est confrontés à des réalités crues et violentes, et il n’y a pas de parti pris : l’auteur voit seulement apparaître, impuissant, le monstre de la modernité en marche qui nous écrase si on ne suit pas.
C’est un peu pour ça que je préfère Zola à Balzac : chez Balzac, j’ai l’impression que tout est exagéré, hypertrophié, enjolivé, on n’y  croit pas ; tandis que Zola nous donne une réalité, certes triviale mais à mon goût beaucoup plus intéressante ! Et je vous l’avais déjà dit, les longues descriptions de Bamzac me sont de plus en plus ennuyeuses, surtout quand on connait l’efficacité de la parole de Zola !

Bref, un livre qui se lit très bien, qui peut intéresser tout le monde (surtout que de l’action et des rebondissements, il y en a !) ! Il m’a d’ailleurs donné envie de lire tous les Rougons Macquart un de ces jours, mais dans un autre édition (puisque, comme vous pouvez le voir, la mienne ne donne pas vraiment envie :p) !

9/10
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