samedi 26 janvier 2019

Voir son steak comme un animal mort - Martin Gibert


Bonjour à tous !
Aujourd’hui je vous parle d’un livre que je devais lire depuis trèèèèès longtemps ! Il m’a en réalité été vivement conseillé il y a presque 4 ans, quand je n’étais pas encore convertie à la cause végane ; et le but était alors de me convaincre par la lecture de ce livre. Malheureusement je ne le trouvais jamais à l’emprunt (et le prix, 18€, me dissuadait de l’acheter). J’ai néanmoins réussi à me renseigner sans ce livre, mais quand j’ai eu l’occasion de le lire il y a quelques semaines, je me suis jetée dessus pour découvrir de quoi il s’agissait ! Je voulais voir ce qu’il valait, si je pouvais le conseiller, etc.

Au départ, le titre et même le résumé me laissaient perplexes : je m’attendais à des arguments de type « émotion/empathie », auxquels je suis très peu réceptive. J’avais peur des sempiternels « Vous êtes totalement aliénés » / « Si vous mangez les animaux c’est que vous ne les aimez pas ! » etc (ce qui n’a RIEN à voir d’ailleurs, au passage : je suis végane et pourtant je n’aime pas spécialement les animaux. Juste, de manière générale, c’est pas parce que je n’aime pas quelque chose que je tue cette chose, voilà). Vraiment : c’est ce type de discours qui m’ont empêchée d’adhérer à la cause pendant tant de temps, et j’y ai développé une allergie monstrueuse ! Certains discours végans m’insupportent au plus haut point à cause de cela.
MAIS justement, et c’est là que je voulais en venir : ce livre est bien meilleur que ce qu’il laisse paraître ! Sincèrement je pense l’acheter et je regrette de ne pas l’avoir lu plus tôt, c’est  précisément ce genre de livres qui peut convaincre les gens ! Mais pourquoi, me demanderez-vous ? Qu’est-ce que ce livre a de si spécial ?

Eh bien tout d’abord, un peu à l’image de Faut-il manger les animaux ?, il est très bienveillant et compréhensif. Au lieu de jouer le ton de la culpabilité et de la détresse, Martin Gibert utilise une approche très objective et neutre : il fonde ses propos sur des faits. Mais ici on ne parle pas vraiment de souffrance animale et d’exploitation : même si l’auteur en parle, c’est un aspect minoritaire de son livre. Ce qui l’intéresse, c’est l’humain et ses réactions. Pourquoi, scientifiquement (d’un point de vue sociologique, psychologique, anthropologique, etc), l’Homme peut à la fois manger de la viande tout en admettant en toute bonne foi que tuer un animal sans que ce soit une nécessité vitale, est une chose qu’il déplore. Et dans un deuxième temps seulement, l’auteur s’intéresse à tous les avantages du véganisme, qu’il se contente d’exposer.
C’est cette approche rationnelle qui me parle, personnellement, beaucoup plus que des images choc. Je comprends ce qu’on me dit, c’est moi qui tire mes propres conclusions, et si j’agis ce n’est pas par peur d’une représaille morale, mais parce que je mets moi-même mes actions en accord avec ce que je pense (d’où l’importance de réfléchir, de se questionner, de se renseigner, de comprendre avant toutes choses).
De plus l’argumentaire est complet, il prend en compte tous les aspects de la vie (psychologiques, sociologiques) et tous les aspects du problème (économiques, écologiques, éthiques, etc).
C’est, je trouve, un livre très utile qui aurait très bien pu me convaincre à l’époque ! Il saura vous parler si votre mode de fonctionnement repose davantage sur la compréhension que sur l’empathie. Je le conseille vivement !

10/10
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