Grand classique de la littérature américaine, La route est un des romans incontournables que je voulais lire au moins une fois dans ma vie pour me faire mon propre avis. Je me suis donc procurée l'ouvrage d'occasion il y a quelques année et j'ai enfin décidé de le lire cette année !
➤ Un style déroutant pour un roman psychologique:
Passez votre chemin si les styles et les récits épurés ne vous plaisent pas. La route est un récit déroutant. L'auteur va à l'essentiel, fini les longues descriptions, les tournures alambiquées ou même les ponctuations des dialogues. La narration est brute et reflète parfaitement l'état mental de nos personnages. Une seule chose compte: la survie et au-delà de celle de l'homme, au moins celle de l'enfant. Bien que la peur de la séparation soit la plus forte. Nos personnages sont brisés jusqu'à un certain niveau et c'est à savoir jusqu'à quel degré de déshumanité on s'abaissera pour survivre. Le récit est sans ambiguïté, froid presque sans sentiment, contemplatif pour le peu qu'il reste quelque chose à contempler dans ce champ de ruine recouvert de cendres. On adhère ou on déteste.
➤ Post-apocalyptique contemplatif:
Si vous vous attendez à un récit dystopique Post-apocalyptique, presque SFFF, passez aussi votre chemin. Nul part dans le récit, on ne saura ce qu'il est advenu de l'humanité, les causes de cette apocalypse et des tempêtes de feu qui ont ravagé la terre et conduit à la chute de l'être humain nous sont totalement inconnues. De même que les noms des personnages que l'ont suit, ils sont totalement dépersonnalisés, une façon peut être de s'attacher au personnage ou de souligner la perdition même du genre humain. Les noms n'ont plus de valeur tout comme le passé, il faut juste continuer à avancer, sur la route.
➤ La lumière au bout du tunnel:
Nos personnages vont traverser différentes épreuves au cours de leur voyage qu'on prend déjà en cours de route. Ils vont rencontrer différents survivants tous plus ou moins aux abois, découvrir les horreurs laissées par la destruction de la civilisation ou par les autres marcheurs. Ils vont être surpris par la découverte de vivres qui vont souvent leur sauver la vie, être dépouillés plus d'une fois... On espère qu'ils vont atteindre leur objectif, en rejoignant le sud, trouver un havre de paix ou d'autres survivants plus humains.
La fin n'est pas très rose, n'espérez pas un happy ending où l'humanité est sauvée de ses maux !
Un récit sombre et dépersonnalisé où le côté psychologique du drame est bien maîtrisé.
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