Bonjour à tous !
Je vous retrouve aujourd’hui pour parler du fameux The Social Network que je voulais
regarder depuis un moment : on me le conseillait énormément, tant pour sa
qualité technique que scénaristique. De plus, mes récentes réflexions sur les
algorithmes derrières les réseaux sociaux (c’est flippant de constater à quel
point Facebook sait tout de nous !) m’ont donné envie de m’intéresser à la
genèse du plus connu de tous. J’ai profité de sa mise à disposition sur Netflix
pour enfin le regarder !
Le film est ouvertement un biopic : il retranscrit la
genèse de Facebook en se voulant au plus proche des faits. Je veux bien le
croire, mais j’ai été assez déçue par la performance (ou l’écriture de son
personnage) de Jesse Eisenberg, qui joue
Mark Zuckerberg : je l’ai trouvé vraiment très plat, très caricatural du
nerd sans émotions qui ne comprend rien au monde qui l’entoure… Je doute
vraiment qu’il fasse écho à la réalité. De manière générale, j’ai trouvé le
film beaucoup trop « dans l’exagération » et romancé pour me paraître
réaliste, mais je ne connais pas l’histoire originelle, donc aucun moyen pour
moi de comparer pour confirmer cela. Par contre, à défaut peut-être de nous
dire quelque chose de Mark Zuckerberg, The
Social Network nous dit assurément quelque chose de la société dans
laquelle nous vivons, et c’est ce qui me semble le plus intéressant dans ce
film !
Dans ce film, Mark Zuckerberg est présenté comme un antihéro :
il est uniquement motivé par son ambition, et il le dit lui-même. Il veut
intégrer les final clubs au début du
film afin de d’être repéré, de même pour le piratage du système informatique d’Harvard…
Il recherche sa propre réussite, sa propre ascension sociale, et n’est
aucunement motivé par un projet utopique ou engagé : cela se répercute
évidemment sur la manière dont est conçu Facebook. En créant un réseau social
virtuel, Mark Zuckerberg aurait pu inventer un univers nouveau, avec de
nouvelles règles plus justes, une nouvelle société qui repart de zéro… Mais là
n’était pas son but, et Facebook reproduit entièrement l’ordre social existant.
Ainsi, les jeunes étudiants à l’origine du projet se pensent
révolutionnaires, ils veulent s’affranchir de la hiérarchie sociale et des
conventions, mais finalement ne font que perpétuer les travers systémiques de cette société qu'ils prétendent changer :
le sexisme et l’élitisme de Facebook n'ont rien à envier à ceux des final clubs
originels ! Bref, The Social Network nous montre finalement le manque de
réflexion éthique derrière l’apparition des réseaux sociaux, et cela m’a fait
penser au documentaire Elles font Youtube
à propos de Youtube justement : les participantes déploraient le fait que
Youtube aurait pu être le lieu où chacun fait ce qu’il veut, sans se soucier
des normes sociales, un lieu où les garçons pourraient librement parler de
danse et les filles de mécanique auto… Mais finalement on y a appliqué
exactement les mêmes règles que dans la réalité.
Je dois avouer qu’au-delà
de cela, je ne m’y connais pas encore assez en cinéma pour décrypter plus en
détails ce film : je ne saurais vous dire quoi que ce soit au sujet de l’éclairage,
des plans, de la place de ce film dans la filmographie de David Fincher… Mais j’avais
regardé cette super vidéo
qui en parlait très bien !
Bref, je suis
très contente d’avoir pu être confrontée à ce film dont je trouve la réflexion
très intéressante ! Il est également très agréable à regarder, mais je
doute de son exactitude biographique.
8/10
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