lundi 22 avril 2019

Chronique film: The Social Network


Bonjour à tous !
Je vous retrouve aujourd’hui pour parler du fameux The Social Network que je voulais regarder depuis un moment : on me le conseillait énormément, tant pour sa qualité technique que scénaristique. De plus, mes récentes réflexions sur les algorithmes derrières les réseaux sociaux (c’est flippant de constater à quel point Facebook sait tout de nous !) m’ont donné envie de m’intéresser à la genèse du plus connu de tous. J’ai profité de sa mise à disposition sur Netflix pour enfin le regarder !

Le film est ouvertement un biopic : il retranscrit la genèse de Facebook en se voulant au plus proche des faits. Je veux bien le croire, mais j’ai été assez déçue par la performance (ou l’écriture de son personnage) de  Jesse Eisenberg, qui joue Mark Zuckerberg : je l’ai trouvé vraiment très plat, très caricatural du nerd sans émotions qui ne comprend rien au monde qui l’entoure… Je doute vraiment qu’il fasse écho à la réalité. De manière générale, j’ai trouvé le film beaucoup trop « dans l’exagération » et romancé pour me paraître réaliste, mais je ne connais pas l’histoire originelle, donc aucun moyen pour moi de comparer pour confirmer cela. Par contre, à défaut peut-être de nous dire quelque chose de Mark Zuckerberg, The Social Network nous dit assurément quelque chose de la société dans laquelle nous vivons, et c’est ce qui me semble le plus intéressant dans ce film !

Dans ce film, Mark Zuckerberg est présenté comme un antihéro : il est uniquement motivé par son ambition, et il le dit lui-même. Il veut intégrer les final clubs au début du film afin de d’être repéré, de même pour le piratage du système informatique d’Harvard… Il recherche sa propre réussite, sa propre ascension sociale, et n’est aucunement motivé par un projet utopique ou engagé : cela se répercute évidemment sur la manière dont est conçu Facebook. En créant un réseau social virtuel, Mark Zuckerberg aurait pu inventer un univers nouveau, avec de nouvelles règles plus justes, une nouvelle société qui repart de zéro… Mais là n’était pas son but, et Facebook reproduit entièrement l’ordre social existant.  
Ainsi, les jeunes étudiants à l’origine du projet se pensent révolutionnaires, ils veulent s’affranchir de la hiérarchie sociale et des conventions, mais finalement ne font que perpétuer les travers systémiques de cette société qu'ils prétendent changer : le sexisme et l’élitisme de Facebook n'ont rien à envier à ceux des final clubs originels ! Bref, The Social Network nous montre finalement le manque de réflexion éthique derrière l’apparition des réseaux sociaux, et cela m’a fait penser au documentaire Elles font Youtube à propos de Youtube justement : les participantes déploraient le fait que Youtube aurait pu être le lieu où chacun fait ce qu’il veut, sans se soucier des normes sociales, un lieu où les garçons pourraient librement parler de danse et les filles de mécanique auto… Mais finalement on y a appliqué exactement les mêmes règles que dans la réalité.

Je dois avouer qu’au-delà de cela, je ne m’y connais pas encore assez en cinéma pour décrypter plus en détails ce film : je ne saurais vous dire quoi que ce soit au sujet de l’éclairage, des plans, de la place de ce film dans la filmographie de David Fincher… Mais j’avais regardé cette super vidéo qui en parlait très bien !

Bref, je suis très contente d’avoir pu être confrontée à ce film dont je trouve la réflexion très intéressante ! Il est également très agréable à regarder, mais je doute de son exactitude biographique.


8/10
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