Bonjour à tous !
Je vous retrouve aujourd'hui pour vous parler du second tome du dyptique L'homme de Constantinople de José Rodrigues Dos Santos. Je remercie chaleureusement les éditions Hervé Chopin pour cet envoi qui est arrivé le 24 décembre, un cadeau de Noël à l'avance !
Vous vous souvenez peut être, je vous ai déjà parlé de cet auteur plusieurs fois, je l'ai découvert grâce à La formule de Dieu que j'avais adoré. En plus de nous fournir un récit digne d'intérêt à chaque fois et qui nous tient en haleine, l'auteur nous offre en plus toujours la possibilité de réfléchir sur des sujets historiques, spirituels et philosophiques et on passe un excellent moment.
J'avais adoré le premier tome alors que l'auteur sortait un peu des récits dont il a l'habitude et s'intéressait, même de façon plus ou moins fictive, à la vie de d'un homme ayant eu une influence géopolitique cruciale au XXè siècle, dans un récit presque biographique et riche par son réalisme.
Je vous disais dans ma chronique du premier tome que ce n'était pas le genre d'histoire sur laquelle je me penchais habituellement mais l'auteur avait réussi à m'emporter dans son récit et j'avais hâte d'en découvrir la suite avec ce deuxième tome en main.
Dans ce deuxième volet, on suit toujours la vie de Kaloust mais aussi celle de son fils, Krikor, et c'est probablement ce qui m'a le plus marqué dans ce second tome, on s'attache beaucoup plus à ce personnage qui lors de la première guerre mondiale décide de rejoindre la Turquie pour retrouver celle qui l'aime. Commence alors un périple inimaginable et insoutenable qui nous met face à ce qu'a du être le génocide Arménien. Sous couvert de la première guerre mondiale et des animosités, le gouvernement turc décide, purement et simplement, l'annihilation du peuple chrétien arménien en commençant par les hommes, puis les femmes, les vieillards et les enfants: déportés, subissant pillages, attaques et viols le long du convoi jusqu'aux camps de la mort en Syrie. Un génocide qui en rappelle un plus connu… celui des Juifs de la seconde Guerre mondiale.
Je trouve très intéressant que l'auteur ai choisi de mettre ce fait historique et dramatique en valeur dans le récit, c'est un génocide qui a longtemps était occulté de l'histoire de l'homme et qu'on a du mal à relier à la première guerre mondiale mais qui a pourtant était réel pour tout une population arménienne déjà opprimée par le gouvernement Turc de l'époque.
C'est dur, c'est violent, on est surpris et choqué par l'horreur de la chose et on ne peut que souffrir avec Krikor et serrer les dents jusqu'à ce que cela cesse.
J'ai parfois arrêter de respirer pendant la lecture de cette partie de l'histoire.
Le reste de l'histoire se concentre sur l'exil des Sarkisian à Lisbonne lors de la seconde guerre mondiale, les déboires de Kaloust avec le complexe de la Turkish Petroleum Compagny pour faire respecter ses droits, l'adoption de Lisbonne comme nouveau foyer. J'ai beaucoup moins était touchée par la fin de l'histoire de cet homme dont les principes très stricts l'ont tout de même permis de rester Monsieur 5%, l'homme le plus riche du monde à son époque, devant Rothschild lui même.
Néanmoins, l'histoire de Kaloust Sarkisian reste extrêmement intéressante de son départ de Constantinople à son arrivée à Lisbonne, cet homme a fait preuve de beaucoup de bon sens, de bonnes idées, d'entreprises périlleuses mais toujours payantes, traversant deux guerres, à deux doigts de perdre son unique fils dans le génocide arménien et de perdre tous ses droits sur la plus grande réussite de sa vie.
Le style de l'auteur vous emporte dans cette vie incroyable, le livre se lit vite, on veut en savoir plus, encore et toujours. Je ne regrette absolument pas d'avoir choisi de lire ses deux ouvrages et vous les recommande vraiment, même si cela ne semble pas être votre genre de prédilection !
9 / 10
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