lundi 10 février 2020

Chronique cinéma: Les Misérables


Bonjour à tous !
Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler des Misérables, un film dont on me parlait beaucoup et sur lequel je ne m’étais pas renseignée alors. A vrai dire je l’ai découvert par hasard parce qu’on m’a invitée au cinéma alors que j’étais déjà allée voir tous les films qui m’intéressaient à ce moment-là : j’ai regardé nonchalamment toutes les bandes annonces des films à l’affiche, et j’ai été scotchée par celle des Misérables ! Pour vous donner mon niveau de méconnaissance du film à ce moment-là, ma réaction a été : « Mais ça a l’air génial !!! Par contre… ça n’a rien à voir avec Victor Hugo en fait… » Oui, en effet Gabrielle, tu devais être la dernière personne en France à ne pas être au courant qu’il ne s’agissait pas d’une adaptation de l’œuvre de l’écrivain français xD  

Je me suis donc renseignée davantage sur cette œuvre avant d’aller la voir : on m’a parlé de Kourtrajmé, le collectif dont sont issus le réalisateur et les acteurs, qui produit des court-métrages et films depuis les années 90, d’abord dans un but humoristique puis de plus en plus engagé, ayant à cœur de donner à voir « du réel ». Pour les paumés au fond qui, comme moi, débarquent dans le milieu : c’est notamment grâce à ce collectif que Vincent Cassel a débuté sa carrière, et ils ont produit ensemble le super film La Haine dont Les Misérables est une forme de réécriture, et que je vous conseille fortement !

Pour vous en dire donc un peu plus sur le film lui-même : c’est UNE BOMBE ! Incroyable ! Je suis restée sans voix pendant une bonne heure voire plus, en sortant de la salle. Tout en voulant rester le plus proche possible de la réalité, avoir un point de vue le plus neutre possible sur la situation, Les Misérables reste un film engagé qui arrive à saisir les aspects les plus complexes et nuancés de notre société actuelle. Le maître-mot ici est « humain » : il n’y a pas de gentil, pas de méchants, juste des humais qui font de leur mieux dans le milieu dans lequel ils évoluent, avec les contraintes et les normes qui pèsent sur eux, avec toute une histoire et un contexte social à prendre en compte et qu’on ne peut pas balayer d’un revers de main. La seule référence à Victor Hugo dans le film est une citation qui apparait : « Mes amis, sachez ceci : il n'y a pas de mauvais hommes ou de mauvaises herbes, il y a juste de mauvais cultivateurs ». Une pensée forte qui donne envie de se mobiliser encore davantage, si ce n’est politiquement, du moins socialement, car comme Ladj Ly l’a expliqué récemment dans une interview : « L’éducation, la culture, tout a été supprimé […]. Moi, quand j’étais gamin, je n’ai pas passé un seul été dans la cité. Il y avait des tas de structures, même un centre de loisirs dirigé par la police. Aujourd’hui, toutes les associations ont vu leur budget réduit de 70% à 80%. Les jeunes sont livrés à eux-mêmes. À Montfermeil, on n’est qu’à 15 km de Paris, mais on a le sentiment d’arriver dans un pays d’Afrique. »

Pour parler maintenant un peu plus du style du film, en dehors de son message : l’intrigue est faite de telle sorte qu’on est tenus en haleine du début à la fin ! Il n’y a pas de moment de relâche, la tension monte, monte, monte… et ne redescend jamais. On suit véritablement les vingt-quatre premières heures de Stéphane dans la brigade, et on peut alors ressentir à la fin du film la même fatigue qu’à la fin d’une journée de travail. Cela dit, le film vous fera passer par toutes les émotions possibles : le choc, le stress, les larmes, la colère, et même le rire (parce que oui, il y a tout de même des comic-reliefs, discrets mais nécessaires) ! En dehors donc de son aspect politique intéressant, Les Misérables est un film agréable à regarder. J’ai entendu certaines personnes parler de certains défauts techniques du film, de défauts de réalisation, mais je ne suis malheureusement pas assez calée pour pouvoir vous en en dire plus. Il me semble cependant vrai que Les Misérables est un film qui se regarde davantage pour son propos que pour sa qualité technique.

Je ne peux donc que vous conseiller de regarder ce film, au cinéma si vous en avez l’occasion ou alors à sa sortie en DVD : c’est vraiment un film à voir pour tous les Français qui se sentent un minimum concernés par la société dans laquelle ils vivent !

10/10
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1 commentaire:

  1. On nous recommande de le voir pour la formation et franchement je pense me faire une séance dans les 15 prochains jours :)
    Ta chronique me donne hyper envie en tout cas.

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