vendredi 21 août 2020

Focus sur: Desperate Housewives


 Le Pitch:
Desperate Housewives suit, sur une période de 13 ans, la vie de 4 femmes vivant en banlieue résidentielle aux USA, et représentant chacune un mode de vie familial "type", avec son fonctionnement et ses travers. Par le biais de divers mélodrames inimaginables et riches en rebondissements, elles vont évoluer, en apprendre davantage sur elles-mêmes, et se dégager petit à petit du stéréotype dans lequel elles s'étaient enfermées.

Disponible sur Amazon Prime – 8 saisons


 Pourquoi il faut la voir ?
Desperate Housewives est "la série du midi" par excellence. Celle rediffusée en boucle sur M6, que l'on regarde d'un œil devant un plat de pâtes, en ayant l'impression de connaître tous les épisodes à force de les avoir vus, tout en ayant jamais vraiment regardé la série d'un bout à l'autre. Elle a ce côté "sympa", qui rassure nos petites habitudes et qui nous fait sourire, mais dont n'attend pas grand chose. Et c'est certainement pour cette raison qu'elle est à ce point sous-côtée!! 
Comme expliqué dans le pitch, Desperate Housewives se sert de rebondissements dramatiques comme pretexte pour deux choses:
- Faire un portrait de la société bourgeoise américaine, en abordant un grand nombre de sujets qui divisent le pays comme le racisme envers les Mexicains, les armes à feu, l'hypocrisie puritaine, etc.
- Creuser la psychologie de ses personnages principaux, qui passent de clichés complets dans la saison 1 à personnages très riches et complexes et déconstruits à la fin de la saison 8!
Le premier point, bien que très intéressant, n'est pas vraiment la caractéristique exclusive de Desperate Housewives, et n'est donc pas ce sur quoi on mérite le plus de s'attarder. Le second en revanche, est réellement la marque de cette série, dont le travail est vraiment admirable!
Les personnages nous sont présentés de manière très stéréotypées, ce qui nous permet de nous y identifier assez rapidement et donc de nous attacher à eux: il y a la femme riche mais délaissée par son mari (Gabrielle), la mère de famille nombreuse qui ne s'en sort pas (Lynette), la mère célibataire qui peine à joindre les deux bouts (Susan), la mère parfaite traditionnelle qui tient à ce que tout soit organisé au millimètre près (Bree), etc. Mais peu à peu nous arrivons à voir derrière ces "femmes types": Gabrielle a un énorme manque de confiance en elle qui l'empêche de se croire capable d'être autre chose qu'une "femme de"; Lynette regrette que sa vie soit centrée autour d'une famille et non d'une carrière; Bree est en réalité bourrée de frustrations,... Quand on nous parle d'elles, on nous parle de nous, et leur prise de conscience est un peu la nôtre, nous avons à surmonter les mêmes blocages psychologiques, et leur évolution lente mais émancipatrice est très intéressante à appréhender!
Cette série, malgré son format de diffusion, n'est donc vraiment pas à regarder par touches désordonnées: elle est construite de bout en bout pour aller vers sa fin, comme un fil qu'on déroule, et il nous semble important de s'en faire un "vrai" visionnage une fois dans sa vie!
 
 

1 commentaire:

  1. J'adore cette série ! Elle est plus profonde qu'elle n'y parait ! Perso, je l'ai regardée la première fois quand elle passait sur Canal+ les jeudis soirs ! C'était cool ! Et évidemment parfois je regarde sur M6 !

    RépondreSupprimer