lundi 3 février 2020

Chronique film: 127 heures


Bonjour à tous !
On se retrouve aujourd’hui pour la chronique d’un film que j’ai découvert un peu par hasard, alors qu’il semble apparemment très connu : 127 heures, ou l’histoire vraie d’un randonneur prisonnier d’un rocher qui finira par s’amputer lui-même au bout de 5 jours pour se libérer et survivre. Je ne vous spoil rien ici, le dénouement de l’histoire est connu par tout le monde dès le départ, et c’est plutôt le cheminement de pensée du personnage qui nous intéresse. Le concept m’intéressait beaucoup, et c’est pourquoi j’ai décidé de me lancer !

Comme je le disais donc, j’attendais de ce film non pas du suspens et des rebondissements, mais un développement complet et approfondi de la psychologie du personnage. S’amputer soi-même, avec les moyens du bord qui plus est (en l’occurrence un canif bon marché mal aiguisé), ça demande une volonté de vivre et en même temps un désespoir assez incroyables !! Et le film semblait en effet avoir pour cet objectif, de retracer en détails le parcours du personnage lors de cette aventure, afin que, pour lui comme pour le spectateur, l’amputation finisse par apparaitre comme une nécessité absolue. Le scenario relate bien l’état d’esprit général du randonneur (téméraire et un peu trop sûr de lui), le huis clos permet une immersion totale, et le rythme du film se calque aussi sur le mental changeant du personnage (tout devient plus dynamique et joyeux quand il a une nouvelle idée pour se libérer, tout devient plus froid et angoissant quand lui-même est désespéré). J’ai apprécié aussi le soin apporté aux détails de l’évolution de la situation : le rapport aux insectes, à la chaleur du soleil, la dégradation du transit, etc.

Mais tout cela n’a néanmoins pas suffit, selon moi. Ce doit être très compliqué de faire un film entier reposant seulement sur l’évolution morbide de l’état d’esprit d’un personnage, j’en suis consciente, mais c’était aussi le véritable intérêt de ce film : le problème étant que, par manque d’idées ou par peur de l’ennui du spectateur, le film 127 heures approfondit finalement très peu la psychologie du personnage. Tout repose surtout sur les blagues du personnage, sur l’événementiel (Quelle nouvelle idée va-t-il avoir ?  Comment va-t-il faire maintenant qu’il n’a plus d’eau ?), et sur la tension provoquée par le montage et la musique. Mais je n’ai pas trouvé ce que j’étais venue y chercher, c’est-à-dire une étude plus approfondie du déclenchement de l’instinct de survie.

On en ressort donc avec un film pas ennuyeux du tout, qui est très dynamique paradoxalement (puisque la majorité du film se déroule au même endroit, près du rocher), et qu’on voit tenter d’approcher son but premier… Sans pour autant y parvenir, sautant au contraire à pieds joints dans toutes les facilités scénaristiques. J’ai donc été pas mal déçue, le concept était pourtant très prometteur…

5/10
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