► Le Pitch:
Contrairement à la tradition des séries de zombies, l’intrigue
de In the flesh ne se déroule pendant
l’apocalypse, mais une fois que celle-ci est terminée et réglée médicalement.
Dès le premier épisode donc, on voit les anciens zombies « soignés »
être réintégrés dans leurs familles, tant bien que mal… En effet, la population
se montre méfiante voire totalement hostile envers cette réintégration, ce qu’on
peut comprendre puisqu’ils ont vu ces individus dévorer leurs proches. Mais de
la même manière, ces anciens zombies doivent maintenant se reconstruire une
histoire et une identité, et vivre avec leurs horribles souvenirs.
► Pourquoi il faut la voir ?
In the flesh,
comme souvent quand il s’agit de séries de zombies, nous parle beaucoup moins
de science-fiction que de psychologie humaine. Ici, il est clair que la série
nous parle de racisme, et de tous les enjeux qui en découlent : l’intégration,
l’identité, etc. Au-delà de l’intérêt d’aborder ces enjeux, la série les aborde
de manière très subtile, très juste, et très complète. Il va être question du
sentiment d’étrangeté à la communauté qu’éprouvent ces Revenus, entre volonté d’intégration
(par le maquillage, et en accusant les remarques en baissant les yeux) et
volonté de se recréer une identité (certains groupes refusant le maquillage et
refusant de se faire rabaisser). Il va être question de la peur, légitime, de
la population, face à cette réintégration ; et des dérives inévitables de
cette peur. Il va être question des conséquences sociales concrètes d’une
ségrégation, comme la précarité par exemple. Et autour des questions de
racisme, il va aussi être question de suicide, d’homosexualité…
J’ai regardé cette série il y a plusieurs années donc je n’en
ai qu’un souvenir vague ; de plus malheureusement la série n’a duré que 2
saisons (ayant été abrégée à cause du manque d’audience) et elle est donc très
courte, je ne l’ai pas regardée sur la longueur et cela participe au fait que
je ne m’y suis pas très attachée. Je regrette cependant qu’elle n’ait pas
continué : il s’agissait vraiment d’une excellente série, qui comme je l’ai
dit plus haut sonne très juste et aborde des enjeux très intéressants. Le jeu
des acteurs, surtout pour le personnage de Kieren, est vraiment très bon et je
me souviens avoir été assez bluffée quand je regardais cette série. Néanmoins, cette
série n’est pas accessible facilement et peu de gens en parlent, donc
irrémédiablement elle sombre dans l’oubli… Je vous la conseille très fortement
mais il ne faut pas s’attendre à un engouement commun que vous pourrez partager
dans une communauté, il s’agira d’une satisfaction solitaire ; mais j’espère
qu’une autre série saura reprendre ce concept (d’une autre manière évidemment)
un jour, cette fois-ci en suscitant plus d’enthousiasme chez les spectateurs !
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