Bonjour tout le monde !
Cette chronique sera la première publiée par moi sur le blog depuis un bon bout de temps… J’ai eu du mal à m’y remettre je l’avoue, et je n’avais pas réalisé que j’avais terminé ce livre il y a presque 1 mois avant que Priscila ne me le fasse remarquer ! La volonté de respecter nos engagements (puisqu’il s’agit d’un service presse, j’y reviendrai juste ensuite !) est une bonne raison comme une autre pour se remettre en selle, et je compte donc bien me remettre à écrire des chroniques dès maintenant !
Parlons donc de Carne ! Comme je le disais, ce livre de Julia Richard nous a été envoyé dans le cadre d’un partenariat avec les éditions de l’Homme Sans Nom, et nous les remercions chaleureusement pour leur confiance ! Avant même de vous parler du contenu du livre, je voulais à tous prix vous parler du soin apporté à l’édition et à l’envoi de Carne : comme vous avez pu le voir sur notre compte Instagram, la couverture et l’intérieur du livre sont très travaillés, et nous avons eu l’agréable surprise de recevoir un marque-page assorti ainsi qu’une dédicace de l’auteur ! Ce genre de petite attention fait toujours plaisir, et j’étais donc particulièrement emballée à l’idée de commencer ma lecture.
A propos de mon état d’esprit en commençant ce livre, d’ailleurs :
je dois avouer que j’ai lu très, très peu de livres de zombies ; et ma
culture concernant ce genre est également peu foisonnante ! J’avais
cependant fort apprécié deux séries de zombies très différentes ces dernières
années, In the Flesh et Santa Clarita Diet (chroniquées sur le blog) ; je
ne m’inquiétais donc pas vraiment de savoir si Carne allait me plaire ou
non. Le résumé semblait en tous cas très prometteur !
Et ma lecture étant désormais terminée, je peux le dire :
Carne est un livre que j’aurais pu vraiment adorer, car il contient d’excellentes
idées qui sortent de l’ordinaire et apportent vraiment un plus ! Cependant
tout se mélange, on a l’impression que l’auteure n’a pas réussi à réellement
décider de l’endroit où elle voulait emmener son livre, et qu’elle a finalement
voulu tout faire, au risque de faire n’importe quoi… Et c’est vraiment dommage !
Mais je m’explique dans la suite de cette chronique.
Commençons par les points positifs.
Tout l’intérêt de ce livre se situe, selon moi, dans l’analyse
de la psychologie du personnage par la focalisation interne ! En effet, toute
l’histoire est racontée du point de vue du personnage principal, Simon, du
début de sa transformation en zombie jusqu’à… Bah non enfin, je ne vais pas vous
spoiler ;) . Nous pouvons donc suivre toute son évolution, mais depuis son
propre prisme sur les événements, prisme qui évidemment se retrouve déformé par
sa condition de zombie, entre pulsions animales et retours à la raison qui se
raréfient. Ce type de focalisation permet donc une analyse très poussée, très
intéressante, et très bien menée de la psychologie du personnage ! Cela se
voit notamment par la déstructuration des chapitres : je pensais tout d’abord,
en voyant les numéros de chapitres dans le désordre, qu’il s’agissait d’une
narration non-linéaire, avec des flashbacks et flashforwards… Mais non
apparemment ! L’auteure se sert de cette déstructuration pour nous
immerger dans le sentiment de perdition du personnage qui lui-même perd tous
ses repères… Et voilà, j’ai trouvé ça très fin !
L’histoire de Simon nous sert vraiment de fil rouge, et c’est
très bien comme ça. On s’immerge complètement dans l’histoire personnelle du
personnage, et, petite note sur le style : si ça peut devenir un peu monotone
parfois (inévitablement), ça n’est jamais ennuyeux ni lourd ! Le livre se
lit très rapidement, mais sans vraiment de rebondissements.
Autre point positif, sur lequel je serai beaucoup plus rapide : la satire sociale ! Les réseaux sociaux, les médias, la justice, la gestion de la pandémie… L’auteure tenait là une clé, une bonne idée, qu’elle n’a malheureusement pas assez exploitée à mon goût.
Mais malheureusement… Un gros point noir est venu « gâcher »
tout cela. Et une fois n’est pas coutume, il s’agit de l’humour ! Loin d’être
gênée par l’humour gore utilisé, je voulais plutôt parler ici de son utilisation
abusive et peu pertinente. On aurait dit une sorte de comic relief qui n’en
finit pas, tout du long du roman : « Ne vous inquiétez pas hein !
Ce n’est pas un livre sérieux haha, regardez il y a une blague là ! Et là
aussi ! Et encore là ! Donc restez, je vous jure que ça va pas être
chiant ! »… Sauf que… Bah déjà ça devient lourd, et surtout, si, ça
aurait pu être un très bon livre « sérieux » ! Ça aurait pu être
une excellente satire sociale, ou une excellente fiction psychologique, mais du
coup ça ne devient qu’une mauvaise comédie…
Je parlais plus haut du soin apporté à la couverture. Et c’est
vrai que c’est très bien fait ! Mais pour un autre livre. Celui-là aurait
pu être incroyable sans cette surenchère d’humour et de provocation gratuite et
de « je t’en mets plein la vue »…
Il aurait fallu, à mon avis, faire un choix. Il y a des
comédies autour des zombies qui sont excellentes : comme je le disais, j’ai
adoré la série Santa Clarita Diet ! Mais là, Carne avait
toutes les clés en mains pour devenir plutôt un In the Flesh… Et je me
retrouve avec, comme je le disais, l’impression que le réalisateur d’In the
Flesh a voulu bien détendre l’atmosphère à coups de blagues toutes les 3
secondes parce qu’il avait peur que les spectateurs s’enfuient s’il fallait trop
réfléchir ! Et ça ne donne donc plus grand-chose…
Bon, après ces remarques somme toute acerbes, je tiens à revenir sur mes impressions d’ensemble. Je reste très agréablement surprise par le style de l’auteure, et je répète qu’elle avait vraiment tout pour faire un excellent roman ! Ça n’a pas marché cette fois-ci, ce n’est pas grave : je ne manquerai pas de la suivre et de m’intéresser de près à ses prochains écrits !
5/10
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